Après en avoir usé plus que de raison, la Terre en a assez du plastique. En août 2019, le niveau relevé dans la mer Méditerranée est particulièrement élevé avec environ « 250 milliards de micro-particules en surface ». De quoi détester le plastique et vouloir sa mort immédiatement. Mais face à ce plastic bashing (dénigrement du plastique) généralisé qui s’est même formalisé dans la loi, les industriels de la plasturgie doivent se réinventer et innover.
Interdiction du plastique à usage unique : quel impact ?
L’Union Européenne a voté cette interdiction pour une application d’ici 2021. La subtilité réside dans le fait qu’on n’interdit pas le matériau à proprement dit, mais son utilisation et son devenir. Ainsi, pour les dirigeants du secteur, il s’agit non pas de remplacer le plastique mais de le faire évoluer. Cela passe par l’éco-conception, le choix des matières premières et bien sûr les possibilités de recyclage.
Les réflexions pour éco-concevoir du plastique autrement ouvrent de nouveaux postes, notamment d’ingénieurs en plasturgie ou de responsables de développement. Une opportunité à l’heure actuelle de prendre des décisions écologiques qui auront un impact sur les prochaines années.
L’apport du numérique dans la révolution plastique
Le numérique a fondamentalement modifié l’industrie en général, et c’est tout aussi vrai pour le secteur de la plasturgie. Si les nouvelles technologies ne se présentaient au début que comme un moyen d’accélérer ou de faciliter la production, leur rôle a déjà évolué.
A contrario, elles deviennent le coeur des industries en permettant l’utilisation de techniques qui reposent sur le numérique, comme l’impression 3D. Tous les process et méthodes convergent alors naturellement vers le numérique, le servent et s’accordent avec ces technologies suprêmes.
Des mutations profondes qui bouleversent aussi la façon de se former aux métiers de la plasturgie. Les postes qui nécessitent d’être suffisamment qualifié se multiplient pour toujours faire évoluer les processus et transformer le secteur.
Le défi des écoles de plasturgie
Centres de formation, écoles et universités doivent nécessairement suivre ces évolutions de très près et transformer leurs parcours en fonction.
Et contrairement à ce que les média nous laissent croire, la filière plasturgie et composites est loin d’être morte. De nombreux diplômes, à tout niveau d’études, existent, pour pratiquer des métiers bien différents.
En effet, les postes disponibles peuvent n’exiger qu’un bac pro comme un bac +5 ou un diplôme d’ingénieur. Dans les centres spécifiques à ces métiers, on peut postuler à des formations d’ingénieur en génie mécanique comme à une licence pro sur le packaging ou encore un master écoconception.
A vous de choisir, puisque cette filière est loin d’avoir dit son dernier mot !